Conférence de presse Gouvernementale Du 9 Avril 2014
I- Déroulé de la Conférence de presse :
1- Mot de bienvenue de Mme Mme Denise MEKAM’NE-TATY,
Ministre des Relations avec les Institutions Constitutionnelles,
Porte Parole du Gouvernement ;
2- Commentaires des décisions prises lors du Conseil des Ministres du samedi 5 Avril 2014 ;
3- Zoom sur le travail Gouvernemental. ;
4- ; Echanges avec la salle ;
5- De l’utile à l’agréable.
Allocution de Bienvenue de Mme Denise MEKAM’NE-TATY,
Ministre des Relations avec les Institutions Constitutionnelles,
Porte Parole du Gouvernement à l’occasion de la Conférence de presse Gouvernementale du 9 Avril 2014.
Madame le Ministre de la Prévoyance sociale et de la Solidarité Nationale
Monsieur le Ministre de la Santé ;
Chers Collègues ;
Mesdames et Monsieur les représentants de la presse publique et privée de l’audiovisuelle, écrite et en ligne.
Permettez moi au préalable de vous souhaitez la bienvenue et de vous remercier pour votre présence.
En effet, c’est un plaisir renouvelé de vous retrouver à l’occasion de cette première conférence de presse Gouvernementale que nous allons animer.
La communication Gouvernementale est essentielle pour l’ensemble des démarches institutionnelles qu’engage le Gouvernement pour assurer l’élaboration, la portée, la compréhension et l’acceptation de ses choix et de son action auprès de l’ensemble des citoyens.
Cette conférence de presse est l’occasion pour nous de continuer la dynamique lancée lors du séminaire Gouvernemental de Franceville ou les plus hautes autorités en tête desquelles le Président de la république, Chef de l’Etat a mentionné toute l’importance de la communication Gouvernementale. Lors de sa Déclaration de Politique Générale, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement l’a également réaffirmé.
En effet, cette communication doit, d’une part, être simplifiée et efficace pour faire connaître les politiques et les actions que nous conduisons au quotidien, d’autre part, suivie, évaluée à toutes les étapes de sa mise en œuvre pour s’assurer que les objectifs fixés ont été atteints.
C’est pourquoi, animés d’un élan d’unité et de cohésion Gouvernementale, nous avons souhaité vous rencontrer, vous les relais de l’activité Gouvernementale pour vous donner la bonne information pour vous aider à diffuser une information de qualité compréhensible par tous nos compatriotes.
C’est l’occasion de vous réaffirmer l’ouverture et la disponibilité du Gouvernement pour bâtir une franche et bonne collaboration. Quelque soit votre ligne éditoriale, je vous exhorte à vous baser sur les faits, les données et de vérifier au préalable vos sources d’informations auprès de nous.
Mesdames et Monsieur les représentants de la presse publique et privée de l’audiovisuelle, écrite et en ligne.
Le Gouvernement souhaite avant tout placer le citoyen au cœur de sa communication et il compte sur vous pour l’aider à créer cette proximité avec chaque gabonais où qu’il se trouve sur l’ensemble du territoire national ou à l’étranger.
Merci encore d’avoir répondu à notre appel et je nous souhaite à tous une bonne conférence de presse.
II- Détails du déroulé :
- Commentaires des décisions prises lors du Conseil des Ministres du samedi 5 Avril 2014.
- Au titre des textes législatifs et réglementaires
- Projet de décret portant création et organisation de l’Agence Judiciaire de l’Etat ;
- Projet de décret relatif aux attributions des Membres du Gouvernement ;
- Projet de décret portant prise en charge des frais d’inhumation des agents de l’Etat et de leur ayant droit, des élèves, des étudiants et des indigents.
- Instruction du Président de la République au Premier Ministre sur la Prime d’Incitation à la Performance pour trouver des solutions concertées avec les différentes parties
- Réactivité du Gouvernement et lancement des concertations dés le dimanche 6 avril 2014 ;
- Rappel des activités du Premier Ministre, Chef du Gouvernement sur le dialogue social.
- Au titre des textes législatifs et réglementaires
- Zoom sur le travail Gouvernemental.
- Dialogue social :
- Ministre de la Prévoyance Sociale et de la Solidarité Nationale sur le dossier des anciens agents de la CNSS (rencontres et négociations non seulement avec les syndicats mais également avec leur base respective).;
- Ministre de la santé sur la grève dans les hôpitaux (rencontres avec les syndicats et point de presse le 25.03.13)
Fiches techniques sur les :
A- Textes législatifs et réglementaires
- Projet de décret portant création et organisation de l’agence judiciaire de l’état ;
- Projet de décret relatif aux attributions des membres du gouvernement ;
- Projet de décret portant prise en charge d’inhumation des agents publics et de leurs ayants droit, des élèves, des étudiants et des indigents.
B- Instructions du Président de la république relative à la recherche des solutions concertées sur la Prime d’Incitation à la Performance
- Textes législatifs et réglementaires
1- Projet de décret portant création et organisation de l’agence judiciaire de l’état
Le présent projet de décret consacre la disparition de l’Agence Judiciaire du Trésor qui se limitait à ne connaître que le contentieux étranger à l’impôt et au domaine pour la création de l’Agence Judiciaire de l’Etat. Cette dernière a deux (2) missions fondamentales:
- la prévention du contentieux de l’Etat ;
- la centralisation et la gestion du Contentieux de l’Etat.
Le but poursuivi est la bonne gouvernance financière pour une meilleure gestion des dépenses publiques.
Pour ce, l’Agence se compose ainsi qu’il suit :
- six (6) services d’appui ;
- cinq (5) directions en charge du contentieux de l’Etat ;
- des services provinciaux dans chaque chef de lieu de province.
- Projet de décret relatif aux attributions des membres du gouvernement
Le présent projet de décret fixe les attributions de l’ensemble des départements ministériels respectifs.
Ce projet de décret clarifie les missions de chaque Membre du Gouvernement en veillant à la cohérence des politiques publiques et à l’efficacité de la dépense.
L’objectif recherché étant d’arriver à la mutualisation des structures (mise à disposition des services) et des moyens, de prévenir les conflits de compétence et de capitaliser la transversalité dans l’utilisation des services
- Projet de décret portant prise en charge d’inhumation des agents publics et de leurs ayants droit, des élèves, des étudiants et des indigents
Le présent projet de décret vient combler un vide juridique en matière de prise en charge par l’Etat des frais d’inhumation de certaines catégories de personnes, à savoir :
- l’agent public ;
- les ayants droits ;
- les élèves et les étudiants ;
- les indigents (y compris les prisonniers).
Aussi précise-t-il les modalités de prise en charge pour chaque catégorie suscitée (de 400.000 à 1.000.000).
En résumé : quel est l’apport de ces textes :
- Bonne Gouvernance financière (centralisation des dépenses publiques liées aux contentieux) ;
- Réduction du train de vie de l’Etat, mutualisation des moyens et meilleure valorisation des compétences (le gouvernement aussi fait des efforts);
- Le Gouvernement sous instruction du Président de la République poursuit et accélère sa politique sociale par des actions concrètes pour accompagner dignement nos compatriotes surtout les plus démunis dans leur dernière demeure.
Il faut garder à l’esprit que la PIP c’est la répartition des fruits de la croissance pour une meilleure justice sociale.
- Réactivité du Premier Ministre qui dés le dimanche 6 Avril a réuni les centrales syndicales à son bureau ;
- 2éme réunion le mardi 8 avril pour la poursuite de la concertation avec les régies financières.
- Rappel des activités du Premier Ministre, Chef du Gouvernement sur le dialogue social.
- Rencontre avec les centrales syndicales le 29 Mars 2014 a l’Okoumé Palace.
Dans son discours, le Premier Ministre a rassuré les syndicats sur la continuité du service public pour la poursuite des négociations sur les revendications contenues dans leur cahier de charges.
Il a mis un point d’honneur sur « le dialogue et la concertation avec les forces vives de la nation ».
Il a réaffirmé la disponibilité et l’esprit du dialogue du Gouvernement qu’il conduit.
En résumé :
Il faudrait retenir que le Gouvernement tient au « dialogue social qui privilégie l’échange à l’affrontement, les propositions de bon sens à la surenchère, l’anticipation au règlement de compte ».
D’ailleurs, l’organisation de la conférence de presse Gouvernementale, avec une nouvelle formule qui se veut dynamique en présence des Membres du Gouvernement montre leur détermination à trouver des solutions aux attentes des gabonais et à les expliquer.
- Zoom sur le travail Gouvernemental.
- Dialogue social :
a- Ministre de la Prévoyance Sociale et de la Solidarité Nationale sur le dossier des anciens agents de la CNSS (rencontres et négociations non seulement avec les syndicats mais également avec leur base respective);
- Réactivité et volonté du dialogue :
- 3 réunions les 4 , 11février et 4 mars 2014. Elles ont été pilotées par Mme le Ministre de la Prévoyance Social, les experts des Ministères de l’Economie et du Budget ainsi que tous les syndicats.
- 4éme réunion élargie à la demande de Mme le Ministre avec les personnes ou organismes cités plus haut mais avec la particularité d’ouvrir le débat à leurs syndiqués (leur base).
- Déplacement sur le terrain pour s’enquérir de la situation des grévistes :
- Devant la CNSS
- Sur le parvis de Sainte Marie
- Ministre de la santé sur la grève dans les hôpitaux (rencontres avec les syndicats et point de presse du 25 mars 2013)
I – la paralysie des hôpitaux publics du Gabon
Certes, il y a des perturbations du fait de la grève, et du fait que certains agents, coutumiers de l’absentéisme en profitent également. Toutefois, fort est de constater les hôpitaux publics sont bien ouverts et reçoivent bien les patients.
La meilleure illustration de son propos a été d’organiser le 25 mars dernier une conférence de presse au CHU d’Angondjé, où de nombreux médias ont pu constater, son fonctionnement.
II – le refus de dialogue du Ministre de la Santé
Le Ministre de la Santé marque son étonnement car il n’est pas et ne peut pas être fermé au dialogue d’autant plus qu’il a déjà rencontré les syndicats à trois reprises depuis son arrivée au Ministère de la Santé :
- D’abord le 27 février 2014, soit environ trois semaines après ma prise de fonction ;
- Ensuite le 1er mars 2014, où j’étais accompagné de Madame le Ministre de la Prévoyance Sociale pour discuter, avec les syndicats des deux Ministères, des problèmes de l’INFASS et des EPFASS ;
- La troisième rencontre avec les syndicats a eu lieu le 27 mars 2014 où le Ministre a reçu tous les syndicats du secteur santé pour leur expliquer le travail actuellement mené par ses soins (la réflexion conjointe des Ministères de la Santé et de la Prévoyance sociales sur le fonctionnement de l’INFASS et des EPFAS, réflexion à laquelle sera associé le Ministre de l’Enseignement Supérieur à qui incombe également la tutelle de l’INFASS. Ce travail porte ensuite sur l’examen des différents cahiers de charges que les syndicats ont soumis au Ministre dès sa prise de fonction
III – L’hostilité du Ministre de la Santé à la formation des agents des catégories inférieures
Le Ministre marque son étonnement mais rappel que de part son parcours professionnel il a consacré toute ma vie à la formation. Et la formation à tous les niveaux, puisque au début de sa carrière d’enseignant en France, il a dispensé des cours aux agents municipaux subalternes qui suivaient la formation continue le soir à la Faculté de Droit et des Sciences d’Amiens. Il a également mis la formation en priorité dans son prograùùe d’action.
. Et cette formation concerne tous les agents de tous les niveaux et dans toutes les spécialités.
D’ailleurs, la réflexion en cours sur l’INFASS et EPFASS vise précisément à donner à tous les agents qui le souhaitent la possibilité d’aller en formation, dans la limite de la capacité d’accueil des différentes écoles de formation.
IV- Les raisons de la grève actuelle
Quelle était la revendication exprimée par le SYNAPS avant d’entrer en grève ? Le SYNAPS exigeait, comme les autres syndicats de la Santé et la Prévoyance Sociale, le report du concours d’entrée à l’INFASS, parce que selon eux, les conditions pour une bonne organisation n’étaient pas réunies. Et cette demande de report a été présentée à la tutelle 2 jours avant la date du 02 mars retenue pour l’organisation de ce concours. Date fixée alors que je n’étais pas encore Ministre de la Santé.
Après une discussion de près de 6 heures avec les syndicats de la Santé et la Prévoyance Sociale, discussion menée par Madame le Ministre de la Prévoyance Sociale et moi-même, nous avons décidé de ne pas reporter l’organisation du concours pour 2 raisons :
- Premièrement, était que de nombreux candidats venus des quatre coins du pays pour prendre part à ce concours étaient déjà à Libreville.
- Deuxièmement, 2600 candidats inscrits à ce concours avaient déjà payé des frais d’inscription à la Direction Générale de l’INFASS. Et le report du concours leur aurait évidemment causé un autre préjudice.
Le concours a donc été maintenu à la date prévue. Le SYNAPS a de son côté maintenu son mot d’ordre de grève bien qu’ayant été mis en minorité par tous les autres syndicats, lesquels ont même participé, avec les organisateurs du concours (c’est-à-dire la Direction Générale de l’INFASS et la Direction du recrutement du Ministère de la Fonction Publique), à la surveillance des épreuves.
Le concours a donc eu lieu et les résultats ont été proclamés depuis plusieurs jours. Je voudrais préciser que jusqu’à présent, nous n’avons enregistré aucune contestation.
A ce niveau, je dois ajouter que le SYNAPS n’a pas seulement été mis en minorité par les autres syndicats, il a été également été désavoué par les nombreux agents de santé qui ont pris part à ce concours au titre des candidats internes, soit exactement 632 candidats internes sur les 2600 personnes qui se sont présentés au concours.
Le concours étant donc désormais derrière nous, qu’est-ce qui peut logiquement motiver la poursuite et le durcissement de la grève du SYNAPS, si le report du concours est la seule et la vraie raison qui a conduit le SYNAPS à se mettre en grève ? Peut-on logiquement continuer à demander le report d’une activité qui est déjà passée ou d’un concours qui est désormais derrière nous ?
Et d’ailleurs l’opposition farouche du SYNAPS au dernier concours, organisé au lendemain de ma prise de fonction, est d’autant plus surprenante que mon prédécesseur a organisé deux concours dont la préparation en amont a même bénéficié de la participation active du SYNAPS.
Toujours à propos des raisons de la grève actuelle, le SYNAPS affirme que c’est pour protester contre les conditions d’accès à l’INFASS qui ne sont pas clairement définies parce que les textes d’application de la loi de 2010 relative à l’INFASS ne sont pas encore pris.
On peut se demander pourquoi depuis 2010 le SYNAPS n’est pas entré en grève pour réclamer l’adoption de ces textes d’application. Et pourquoi le SYNAPS a attendu ma nomination au Ministère de la Santé pour recourir à la grève.
Et ce que le SYNAPS ne dit pas à l’opinion, c’est que après les différentes rencontres avec les syndicats, les Ministères de tutelle de l’INFASS sont entrain de mettre en place les commissions qui doivent réfléchir aux problèmes de fonctionnement de l’INFASS et des EPFASS pour permettre l’adoption des textes d’application de la loi de 2010 relative à l’INFASS.
De même, ces commissions vont se pencher sur le problème de la réhabilitation des EPFASS de Makokou et de Mouila dont les travaux ont été interrompus. A ce sujet, je recevrai l’ANGT à la fin de cette semaine.
Toutes ces informations, démontrent que M le Ministre et ses collaborateurs travaillent d’arrache-pied, en étroite collaboration avec le Ministre de la Prévoyance Sociale, pour répondre efficacement aux revendications de syndicats et aux autres défis que nous devons relever, notamment dans le cadre du nouveau Pacte social annoncé par le Chef de l’Etat.
Le Ministre a dit lors de sa dernière conférence de presse qu’il est important de garder à l’esprit que dans les autres secteurs, on peut parfois se permettre d’exercer son métier avec désinvolture, avec légèreté sans que cela porte à de graves conséquences. Dans les métiers de la santé, on ne peut pas se permettre la même désinvolture ou légèreté, parce qu’il y va de nos vies.
Il en appelle à la responsabilité des grévistes et de toutes les parties prenantes car nul n’ a le droit de se permettre de mettre la vie de nos compatriotes en danger. Il exhorte chacun à prendre conscience que nous sommes tous des malades potentiels ou des accidentés potentiels.
- En résumé :
- les hôpitaux publics fonctionnent, en dépit de quelques perturbations ;
- la formation est une priorité ;
- la Force reste à la loi, autant les syndicats doivent jouir de leur droit de grève, autant ils doivent respecter la liberté de travail et l’obligation du service minimum.
Allocution du Porte-Parole du Gouvernement